Guide to fash #8
Bonjour et bienvenue à tous dans cette huitième parution de Guide to Fash, une nouvelle série que vous retrouvez tous les 30 du mois dans vos boîtes mails. 🌿
Mode responsable, écoresponsabilité, upcycling, polyester recyclé, troc éthique, …. Ces nombreux termes que nous rencontrons de plus en plus aujourd’hui.
Mais concrètement, que signifient-ils ?
Guide to Fash est là pour vous faire comprendre le lexique de la mode éthique, mais également vous faire découvrir de nombreux acteurs professionnels œuvrant pour une mode plus responsable. 💡
Nous sommes également présents sur Instagram. 🙂
Au sommaire ce mois-ci :
1) Définition du “prix juste” et de la “sous-traitance” 📖
2) Découverte de l’Organisation internationale du travail ✅
Comprendre le lexique de la mode éthique et durable :
Le prix juste :
Aujourd’hui, les vêtements provenant d’enseignes responsables peuvent être considérés comme relativement chers par rapport aux prix pratiqués dans la fast fashion.
Il est important de comprendre que le prix final d’un vêtement de fast fashion ne permet pas de payer décemment les ouvriers. En effet, ces marques profitent du faible coût de main-d’œuvre et du manque de législation de certains pays sous-développés pour y implanter leurs usines de fabrication et obtenir un coût de revient très avantageux.
En réponse à des salaires de plus en plus faible et à des conditions de travail déplorables, la notion de “prix juste” aussi appelé “prix éthique” s’est peu à peu développée.
Le prix juste permet au fabricant de couvrir l’ensemble des frais de production et de payer aux ouvriers un salaire vital. Celui-ci, doit permettre a minima de compenser les coûts de la vie et d’assouvir l’ensemble des besoins primordiaux de leur famille (Santé, éducation, logement,…).
Même si ces prix peuvent se justifier par un retour au prix réel de fabrication d’un vêtement, avec des modes de production plus coûteux que ceux de la fast-fashion, ils posent néanmoins la question de l’accessibilité à la mode responsable.
La durabilité et le développement du système tient aussi à sa capacité à être plus inclusif pour se substituer complètement au modèle fast-fashion. Il est donc important de prendre en compte cette dimension et de demander aux marques d’être plus transparents sur cette différence de prix. Car des prix élevés ne signifient pas nécessairement des salaires descends mais bien souvent des marges astronomiques de la part des grandes marques de mode.
D’autre part, ces vêtements étant conçus pour durer, la dépense initiale qu’ils représentent devrait être lissée dans le temps et donc considérée plus rentable sur le long terme. Là encore, un discours de pédagogie adapté en fonction des profils de consommateur pourrait s’avérer utile.
Sous-traitance :
La notion de sous traitance dans la mode renvoie souvent à des questions éthiques.
Pour une question de spécialité ou bien de capacité, il est en effet commun pour une marque de sous-traiter une partie de sa production.
Cependant, l’effondrement du Rana Plaza en avril 2013 qui a causé la mort de centaines d’ouvriers ou le ressent scandale du travail forcé des Ouïgours, ont mit en lumière les nombreuses dérives de ce modèle.
Il est donc important du côté du consommateur d’exiger une plus grande transparence des marques de mode dans lesquelles il consomme sur l’ensemble de leur chaîne de production. Quant aux marques, il peut être également pertinent de procéder à des audits plus fréquents de l’ensemble de ses fournisseurs afin d’éviter d’autres scandales sociaux et environnementaux.
Découverte de l’Organisation internationale du travail :
L’Organisation internationale du travail, ou OIT, est une agence spécialisée de l’ONU. Fondée en 1946, elle a pour vocation de promouvoir la justice sociale, les droits de l'homme et les droits du travail reconnus internationalement, poursuivant sa mission fondatrice: œuvrer pour une justice sociale qui est indispensable à une paix durable et universelle.
L’Organisation réunit des représentants des gouvernements, employeurs et travailleurs de 187 Etats Membres, pour établir des normes internationales, élaborer des politiques et concevoir des programmes visant à promouvoir le travail décent pour tous les hommes et femmes dans le monde.